De l’égalité à l’absurdité

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Liberté, Égalité, Fraternité voila un belle devise, mais poussée à son paroxysme, l’égalité devient l’absurdité. La différence est une réalité avec laquelle il faut composer. La différence est une richesse. La nier est une absurdité. Pourtant, notre société n’a de cesse de lutter aveuglement contre la différence, quelles qu’en soient les conséquences.

Premier exemple, nous ne devons plus faire de distinction entre une femme et un homme. On en arrive ainsi au mariage pour tous sans distinction de terminologie. J’en ai déjà parlé dans un précédent billet. Qu’est devenu le « droit à la différence » jadis brandi par la communauté homosexuelle ? Bientôt les termes d’homme et de femme seront à bannir pour ne pas être taxé de discrimination. Nous ne devrons plus parler que de citoyen…

Un autre exemple, tous les quatre ans, revient sur la table l’idée d’imposer artificiellement que les jeux paralympiques aient la même couverture médiatique que les jeux olympiques. Seul le pouvoir de la société de consommation (i.e. la publicité) nous sauve encore de cet amalgame. Bientôt, il faudra couper une jambe à tous les valides pour que tous le monde soit sur un pied d’égalité. Ne rions pas trop, car c’est ce que nous faisons dans le domaine de l’éducation.

Dernier exemple, celui de l’éducation justement. Le taux de réussite au bac est passé de 60 % en 1960 à 84,5 % en 2012. Les bacheliers sont-ils plus intelligents en 2012 qu’il y a 70 ans ? Probablement pas, par contre, le dogme de l’égalité a fait son chemin. Aujourd’hui, partant du constat que les écoliers ne sont pas tous égaux devant les devoirs à la maison à cause du milieu familial, on veut les abolir en mettant en avant le principe d’égalité. Quand un enseignant prépare un devoir, un TD ou un TP, il se demande si la plupart vont arriver à le terminer, pas si le meilleur ne risque pas d’arriver au bout avant la fin du temps imparti.

Tout ça pour dire que le principe d’égalité ne doit pas se résumer à un rouleau compresseur écrasant tout sur son passage pour que rien ne dépasse. L’égalité n’est pas le nivellement par le bas. Qu’il s’agisse d’un homosexuel, d’un handicapé ou d’un étudiant brillant, la richesse est souvent dans ce qui dépasse. Il faut respecter le droit à la différence. Il faut accepter de composer avec la différence. Mieux, je conseille à chacun de cultiver sa différence.

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